Assumer sa barbe estivale

Chers poilus, chers poilues,

je me présente à vous aujourd’hui vous parler d’un problème aussi épineux qu’une moustache en broussaille effleurant les lèvres douces et fruitées d’une pucelle. L’été approche et avec lui les beaux jours. Des journées baignées dans une chaleur bienvenue souvent bienveillante. Mais à l’éproche du solstice, le barbu, lui, se remet en question.

Si l’été est, pour le commun des mortels, l’occasion de se défaire des ses atours les plus épais et de raccourcir chemises, pantalons (qui, en toute logique, deviennent des pantacourts), jupes et robes, le poil est menacé. Souvent une coupe de cheveux d’été est nécessaire afin de d’exposer un peu plus son crâne (quitte à risquer de lui faire subir plus gravement les dangers des rayons ultraviolets) mais quid de la pilosité qui habille fièrement nos visages ?

Car oui, et même si vous ne le savez que trop bien, il est important de le répéter, la barbe, ça tient chaud. La réponse logique à cet excès de chaleur ne serait-elle pas tout simplement d’attraper avec véhémence son rasoir et de résolument tondre tout cet excès de poil couvrant son faciès ? Que nenni ! C’est la solution de facilité. Ce chemin est plus rapide, plus facile, plus séduisant. Mais comme nous le disait si bien Maître Yoda, le côté obscur n’est pas le plus fort et il vous faut résister à cet impulsion primaire de rasage sauvage qui remonte à des temps immémoriaux où l’Homme, ayant fraîchement découvert le rasage, s’y adonnait trop régulièrement.

Je vous entends râler d’ici « Certes, se raser n’est pas la solution mais que diantre pouvons-nous faire pour surmonter les jours brûlants de Messidor, Thermidor et Fructidor ? » (oui dans ma tête, vous êtes des gens bien éduqués de la Première République, ne me demandez pas pourquoi).

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La solution est d’aborder le sujet dans l’autre sens ! (non, ne cherchez pas, il n’y a pas de vanne cachée dans cette phrase)

Si vous vous rasiez pour l’été, voilà ce qui se passerait :

  • Comme beaucoup de barbus sans leur barbe fétiche, vous aurez l’air d’avoir 12 ans et vous perdriez toute crédibilité
  • Vos amis ne vous reconnaîtront plus (oui oui, la barbe couvre une bonne partie de votre visage, je vous rappelle) et donc ils ne vous laisseront pas rentrer chez eux et par conséquent, les soirées barbecues vous seront interdites (vous pouvez toujours vous faire de nouveaux amis mais bon)
  • Châleur + rasage régulier = peau irritée et cou dégueulasse avec des plaques rouges, pas sexy pour l’été
  • Au bout de 3 jours, vous en aurez marre de vous raser et vous laisserez le tout repousser et ça aura l’air dégueulasse comme à chaque fois au début

Si si le démon du rasoir vient vous tenter, résistez et vous n’en sortirez que grandis. Un homme qui conserve sa barbe sous le soleil écrasant du solstice est un homme fort. Un véritable homme à poil.

Et puis, si votre barbe en pleine chaleur vous gêne, vous pouvez toujours utiliser votre tondeuse (avec un sabot !) pour en réduire légèrement l’épaisseur.

Patrick
Patrick

Patrick Leroy est un commercial de 32 ans qui, pour des raisons professionnelles, doit toujours être rasé de près. Après de nombreux essais infructueux, il s’est finalement aperçu que la meilleure manière de le faire était le rasage traditionnel, en utilisant un rasoir coupe-choux et en faisant mousser son propre savon à barbe. Il est rapidement devenu un expert dans ce domaine et partage tous ses secrets avec vous.

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